Yonderland est la plus grande chaîne de magasins outdoor premium d'Europe. Les plus de 190 magasins de l'entreprise en Belgique, aux Pays-Bas, au Royaume-Uni, en Irlande, en France et au Luxembourg ainsi que les boutiques de commerce électronique ressentent également les effets de la guerre en Ukraine et de la pandémie de Corona.
Dans une interview exclusive avec ISPO.com, Pieter de Bodt, Group Buying Manager de Yonderland, explique ce qui est particulièrement important en ce moment pour toute la branche. Et justifie pourquoi son entreprise est la OutDoor by ISPO (12 au 14. est une plaque tournante très importante en ce moment.
ISPO.com : Pieter de Bodt, l'OutDoor by ISPO a certes enfin lieu à nouveau. Mais les temps sont compliqués pour le secteur de l'outdoor avec une pandémie de Corona et une guerre en Ukraine...
Pieter de Bodt : C'est vrai. Et c'est pourquoi il est justement important de se rencontrer à nouveau en personne, de nouer des contacts personnels et d'avoir une vue d'ensemble des innovations dans le secteur. Bien sûr, les réunions en ligne ont été une bénédiction à l'époque de l'apogée de COVID, mais les salons restent un outil indispensable pour se connecter avec l'industrie. En adaptant les dates de l'OutDoor by ISPO et de l'ISPO Munich, Messe München a fait un pas important dans la bonne direction. Il est maintenant important que le plus grand nombre possible de marques pertinentes soient également présentes sur place. D'autant plus que les défis sont actuellement plus grands que rarement.
Quels sont, selon vous, les principaux défis auxquels est confronté le secteur des activités de plein air?
Tout d'abord, bien sûr, les problèmes de chaîne d'approvisionnement. Autrefois, il allait de soi que les produits se trouvaient à l'endroit voulu au moment voulu. Maintenant, dans toute l'industrie, le travail le plus important est de garantir cela. A cela s'ajoute le problème de l'inflation et donc, globalement, celui de la juste fixation des prix pour nos clients.
Qu'entendez-vous par là concrètement?
L'inflation exerce plus de pression sur le pouvoir d'achat des clients dans certains pays que dans d'autres. Cela dépend beaucoup des mesures prises par les gouvernements. D'autre part, nous constatons une demande croissante en matière de durabilité, que les clients traduisent aujourd'hui surtout par longévité. De plus, les coûts augmentent et des retards apparaissent dans les chaînes d'approvisionnement. Tout cela se traduit par une hausse des prix de vente. Il est donc assez difficile de transformer le boom actuel de la branche outdoor en chiffres de vente solides. Des partenariats solides entre les détaillants et les marques sont plus importants que jamais, avec un accent sur les questions de durabilité combiné à une politique de distribution claire.
Dans certains domaines, la demande est actuellement supérieure à l'offre...
Nous nous trouvons dans une tendance où de plus en plus de personnes (re)découvrent la nature et la nature, tout en étant de plus en plus conscientes de leur vulnérabilité. En conséquence, les gens achètent davantage d'équipement de plein air. En même temps, nous avons ces problèmes de chaîne d'approvisionnement. Alors que seule une poignée de marques sont en mesure de livrer à temps l'ensemble des précommandes, il y a un certain nombre de marques qui maîtrisent au moins leurs livraisons. Mais en même temps, il y a aussi des marques qui ne peuvent pas du tout garantir une livraison sans problème. Je trouve cette évolution assez surprenante.
Est-ce que ce serait encore une solution pour l'industrie outdoor en Europe de produire davantage sur notre continent ?
Cela se produira certainement dans certains groupes de produits, mais dans d'autres, ce n'est tout simplement pas possible. Prenons par exemple les vestes d'extérieur : le tissu est lui aussi presque exclusivement produit en Asie. Le transport de ce tissu en Europe entraînerait également des coûts élevés. En outre, je ne pense pas qu'il faille diaboliser la production dans des pays comme la Chine ou le Myanmar. Les habitants de ces pays doivent aussi subvenir aux besoins de leurs familles et l'industrie de l'outdoor y apporte une contribution importante.
L'OutDoor by ISPO fournira une plate-forme essentielle pour ces discussions importantes dans le secteur. Qu'attendez-vous d'autre de l'événement central du secteur en juin ?
Comment la durabilité est-elle mise en œuvre dans les produits ? Avec les nouveautés présentées, j'espère que nous ferons l'une ou l'autre découverte. Nous visiterons en tout cas aussi la ville de Munich, car c'est une combinaison idéale avec OutDoor by ISPO.
Quelle est, selon vous, la principale tendance en matière de plein air?
Les clients recherchent de plus en plus des performances de pointe qu'ils peuvent utiliser pour différentes activités de plein air. La veste outdoor d'aujourd'hui est par exemple aussi utilisée pour le ski. De plus en plus de personnes n'achètent plus trois vestes différentes pour trois activités différentes, mais préfèrent en revanche acheter une veste plus chère pour tout.
Quel a été votre meilleur moment en plein air ces derniers temps?
C'était bien d'aller enfin skier en février. Et puis, je me souviens particulièrement d'un séjour en Norvège. La nature là-bas est tout simplement grandiose.
Pourquoi les activités de plein air sont-elles importantes dans votre vie ?
L'extérieur est tout simplement incroyablement important pour la santé mentale et physique. Tu peux être dehors, dans la nature, et profiter de tout cela avec ta famille et tes amis. Il n'y a presque rien de mieux que cela.
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